M. André Chassaigne interroge M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire sur les actions menées visant à prévenir les suicides dans le milieu agricole.
Le monde agricole est frappé par une sursuicidité. Motivée par plusieurs facteurs, cette vulnérabilité face au risque suicidaire est une réalité reconnue. Elle touche aussi bien les ouvriers agricoles que les chefs d’exploitation, avec une prédominance sur les plus âgés. Les raisons sont multiples et liées à la dureté des métiers, à une rémunération peu attractive et aléatoire, au manque flagrant de reconnaissance allant jusqu’à l’agribashing.
Elles sont d’autant plus prégnantes que la fréquence des aléas climatiques augmente et que le coût énergétique et des matières premières explose. Ainsi, les trésoreries se retrouvent exsangues. Ce sont autant de facteurs anxiogènes qui peuvent conduire au passage à l’acte.
Certes des mesures ont été mises en œuvre, notamment via « Agri’écoute ». Toutefois, il est regrettable de constater une trop faible incidence de ce service. Le rapport de M. le député Olivier Damaisin : « Identification et accompagnement des agriculteurs en difficulté et prévention du suicide » ainsi que le rapport des sénateurs Henri Cabanel et Françoise Férat : « Suicides en agriculture : mieux prévenir, identifier et accompagner les situations de détresse » ont été sources de recommandations et propositions. Cependant, force est de constater peu d’effets notoires sur les territoires. Aussi, le Gouvernement se doit d’impulser des mesures fortes visant à prévenir les actes suicidaires.
Au regard de ces arguments, il lui demande quelles mesures concrètes ont été mises en œuvre sur les territoires et quelles prochaines mesures sont prévues afin de mieux prévenir les suicides dans le milieu agricole.
Voir la question et la réponse ministérielle (si parue) sur le site de l’Assemblée nationale.
Question N° 5226 Question publiée au JO le : 07/02/2023 page : 1015